La fragilité dans le temps
- 25-06-2008 - 12-10-2008
Cette exposition, produite par le musée d'Archéologie de Catalogne (MAC), exhibe une sélection des meilleures pièces en verre antique conservées dans ses différents locaux — le MAC de Barcelone, ses musées locaux géroniens (Empúries, Ullastret et Sant Pere de Galligans) et le Musée archéologique national de Tarragone —, classées suivant les techniques de fabrication et de décoration. Ces objets étaient sans doute utilisés par des gens pas très différents de nous et, malgré leur fragilité, ils ont résisté à l'épreuve du temps afin que l'on puisse se délecter devant leur beauté et authenticité.
Le verre est l'un des premiers matériaux de synthèse élaboré par l'homme. Dans sa composition interviennent la terre, le feu, l'air et l'eau, les quatre éléments de base de la nature. Au-delà de sa valeur esthétique, le verre possède certaines caractéristiques qui font de lui un matériau unique : il est inodore, il n'altère pas le goût, il est réutilisable et facilement recyclable. Ces qualités intrinsèques ont permis à l'homme, depuis son invention il y a environ 5 000 ans jusqu'à aujourd'hui, de l'utiliser pour satisfaire ses besoins les plus divers.
L'exposition s'articule autour de trois blocs qui correspondent à différents moments de l'histoire du verre dans l'Antiquité. Ils illustrent l'évolution des techniques de fabrication et le processus au moyen duquel l'objet en verre a cessé d'être un produit de luxe pour se convertir en un élément de la vie quotidienne.
Les résultats des études réalisées sur des pièces archéologiques provenant de plusieurs pays, de l'ancienne Mésopotamie principalement, situent l'origine du verre dans cette région à la fin du IIIe millénaire av. J.-C., soit en plein Âge du bronze. Les techniques de fabrication connues durant cette phase initiale conditionnaient les formes et la taille des pièces obtenues. Le verre était un matériau rare et cher, dont l'utilisation était limitée aux parures personnelles, à de petits récipients et aux éléments de décoration.
L'expansion romaine en Méditerranée permet d'étendre le commerce de produits élaborés dans les ateliers de l'aire syro-palestinienne à l'ensemble du monde romain. Le transport des pièces en verre se fait par voie terrestre et maritime. Les fouilles archéologiques réalisées à Empúries, Ullastret et dans d'autres gisements catalans ont mis au jour des pendeloques, des amulettes, des petits conteneurs et d'autres objets provenant de cette zone qui étaient sans doute introduits sur notre territoire au travers d'échanges commerciaux.
Avec l'apparition de la technique du soufflage au Ier siècle av. J.-C., qui permet une fabrication plus rapide, la production d'objets en verre augmente et se diversifie, avec des formes de tous types et des pièces de dimensions plus importantes. Les objets en verre, réservés jusqu'alors à une élite, deviennent des produits bon marché et sont à la portée de toutes les classes sociales. C'est de cette époque que date la véritable éclosion du verre, qui sert désormais dans la confection de récipients à parfum, cosmétiques, à usage médical, de petits bijoux et d'amulettes, de la vaisselle de table et de cuisine. Dans l'architecture, le verre joue un rôle tout aussi important, puisqu'on l'utilise comme élément décoratif et comme revêtement de fenêtres.
L'unité que le monde romain affiche dans toutes les provinces de l'Empire, tant du point de vue technologique qu'ornemental, disparaît avec les invasions barbares à la fin du IVe siècle et durant le Ve siècle ap. J.-C., et avec elle, bien sûr, une partie de l'industrie du verre. Sa production n'est pas interrompue, mais l'instabilité politique et les difficultés rencontrées dans l'acheminement par voies terrestre et maritime des produits réduisent considérablement les échanges commerciaux et culturels. Un phénomème de personnalisation des produits fait alors son apparition, où l'on voit chaque région fabriquer ses propres pièces au sein d'une gamme de formes et de décorations de plus en plus variée.
Cette exposition constitue une occasion unique de jouir de la contemplation d'objets très singuliers. Elle inclut plus de 150 pièces qui couvrent une chronologie allant du VIIe siècle av. J.-C. au VIIe siècle ap. J.-C. Les visiteurs et visiteuses y trouveront des objets de toutes sortes : des pièces de joaillerie, des petits récipients à onguents et parfums, des plats et autres vaisselles de table et de cuisine, des carafes ou pichets, des amulettes, des fragments de fenêtres d'époque romaine, entre autres. La plupart d'entre eux ont été découverts dans des inhumations, car, bien qu'il s'agissait d'objets à usage quotidien, ils servaient parfois à garder les cendres d'un défunt ou pouvaient faire partie du trousseau funéraire. Les tombes ont facilité leur conservation en les protégeant de l'action des agents atmosphériques.
Le verre est l'un des premiers matériaux de synthèse élaboré par l'homme. Dans sa composition interviennent la terre, le feu, l'air et l'eau, les quatre éléments de base de la nature. Au-delà de sa valeur esthétique, le verre possède certaines caractéristiques qui font de lui un matériau unique : il est inodore, il n'altère pas le goût, il est réutilisable et facilement recyclable. Ces qualités intrinsèques ont permis à l'homme, depuis son invention il y a environ 5 000 ans jusqu'à aujourd'hui, de l'utiliser pour satisfaire ses besoins les plus divers.
L'exposition s'articule autour de trois blocs qui correspondent à différents moments de l'histoire du verre dans l'Antiquité. Ils illustrent l'évolution des techniques de fabrication et le processus au moyen duquel l'objet en verre a cessé d'être un produit de luxe pour se convertir en un élément de la vie quotidienne.
Les résultats des études réalisées sur des pièces archéologiques provenant de plusieurs pays, de l'ancienne Mésopotamie principalement, situent l'origine du verre dans cette région à la fin du IIIe millénaire av. J.-C., soit en plein Âge du bronze. Les techniques de fabrication connues durant cette phase initiale conditionnaient les formes et la taille des pièces obtenues. Le verre était un matériau rare et cher, dont l'utilisation était limitée aux parures personnelles, à de petits récipients et aux éléments de décoration.
L'expansion romaine en Méditerranée permet d'étendre le commerce de produits élaborés dans les ateliers de l'aire syro-palestinienne à l'ensemble du monde romain. Le transport des pièces en verre se fait par voie terrestre et maritime. Les fouilles archéologiques réalisées à Empúries, Ullastret et dans d'autres gisements catalans ont mis au jour des pendeloques, des amulettes, des petits conteneurs et d'autres objets provenant de cette zone qui étaient sans doute introduits sur notre territoire au travers d'échanges commerciaux.
Avec l'apparition de la technique du soufflage au Ier siècle av. J.-C., qui permet une fabrication plus rapide, la production d'objets en verre augmente et se diversifie, avec des formes de tous types et des pièces de dimensions plus importantes. Les objets en verre, réservés jusqu'alors à une élite, deviennent des produits bon marché et sont à la portée de toutes les classes sociales. C'est de cette époque que date la véritable éclosion du verre, qui sert désormais dans la confection de récipients à parfum, cosmétiques, à usage médical, de petits bijoux et d'amulettes, de la vaisselle de table et de cuisine. Dans l'architecture, le verre joue un rôle tout aussi important, puisqu'on l'utilise comme élément décoratif et comme revêtement de fenêtres.
L'unité que le monde romain affiche dans toutes les provinces de l'Empire, tant du point de vue technologique qu'ornemental, disparaît avec les invasions barbares à la fin du IVe siècle et durant le Ve siècle ap. J.-C., et avec elle, bien sûr, une partie de l'industrie du verre. Sa production n'est pas interrompue, mais l'instabilité politique et les difficultés rencontrées dans l'acheminement par voies terrestre et maritime des produits réduisent considérablement les échanges commerciaux et culturels. Un phénomème de personnalisation des produits fait alors son apparition, où l'on voit chaque région fabriquer ses propres pièces au sein d'une gamme de formes et de décorations de plus en plus variée.
Cette exposition constitue une occasion unique de jouir de la contemplation d'objets très singuliers. Elle inclut plus de 150 pièces qui couvrent une chronologie allant du VIIe siècle av. J.-C. au VIIe siècle ap. J.-C. Les visiteurs et visiteuses y trouveront des objets de toutes sortes : des pièces de joaillerie, des petits récipients à onguents et parfums, des plats et autres vaisselles de table et de cuisine, des carafes ou pichets, des amulettes, des fragments de fenêtres d'époque romaine, entre autres. La plupart d'entre eux ont été découverts dans des inhumations, car, bien qu'il s'agissait d'objets à usage quotidien, ils servaient parfois à garder les cendres d'un défunt ou pouvaient faire partie du trousseau funéraire. Les tombes ont facilité leur conservation en les protégeant de l'action des agents atmosphériques.